"Je ne dis rien lorsqu'il vérifie le niveau du pot de Nutella, qu'il compte les chocolats pour savoir combien j'en ai mangé, qu'il me foudroie du regard pour que je ne réponde pas si le téléphone sonne pendant le repas. Je ne relève pas non plus quand il m'interdit de m'asseoir sur le bord du lit pour ne pas le déformer, quand il me fait comprendre que je ne dois pas toucher à sa bouteille de shampooing, à son chocolat en poudre, à sa confiture de figue, à son pain réservé à lui seul.
Il impose sa volonté sur le moindre objet, et sans que j'en aie conscience, je suis devenue un objet parmi tous ceux-là.